Les cinquantenaires d’Afrique qui font pâlir
Les journées festives une fois passées, suivi, assurément d’un repos bien mérité après ces successions de fêtes et autres podiums, le réveil est assez brutal pour se confronter à la réalité de la vie à Madagascar. Bien que cela ait été déjà pressenti, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) de Madagascar venait d’annoncé lundi le report sine die d’un référendum constitutionnel initialement prévu le 12 août 2010 : la raison du report n’est rien d’autre que le retard pris dans la rédaction du projet de nouvelle Constitution. Force est de reconnaitre que jusqu’à présent, aucun projet de Constitution, parmi les centaines proposés et recueillis par la commission, n’a été finalisé.
Après les jours fastes où l’on a surement dépensé « sans compter », viendront les jours de vaches maigres où les problèmes irrésolus auparavant seront plus que jamais d’actualité. En cette période, même un « grand » pays comme la France subit de plein fouet les restrictions initiées par Nicolas Sarkozy qui ont frappé les esprits en annonçant une réduction « vigoureuse » du train de vie de l’État. La dure réalité de la vie ramène tout le monde à une réduction des dépenses. Madagascar en est encore loin ne serait-ce que la fleur dont les militaires se sont fait gratifié avec une rallonge d’une année sur leur carrière, preuve qu’ ici les budgets sont élastiques et étirable à souhait.
La grande ile a passé le cap de la journée de commémoration du cinquantenaire de la fameuse « indépendance », tandis qu’ailleurs, dans un pays sujet à controverse aux yeux de la communauté internationale, la RDC, République Démocratique du Congo, anciennement colonie belge, fêtera avec faste aujourd’hui 30 juin son demi-siècle d’indépendance, avec des invités de marque dont, entre autre le roi des Belges Albert II et la reine Paola, Les rois du Maroc Mohammed VI, de Jordanie Abdallah et du Swaziland Mswati III ont également été invités, y ont été conviés aussi 18 chefs d’État africains ainsi que le secrétaire général de l’ONU. Une pléiade d’invités à faire pâlir plus d’un en somme.
En tout cas, l’ajournement des élections chamboule tout le calendrier préétabli dans la feuille de route présentée, une pirouette des plus élégantes qui propulsera le président de la HAT Andry Rajoelina vers les horizons 2011 toujours et encore à la tête du pays à défaut d’élection présidentielle avant la fin de l’année.
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