Mises à jour de mars, 2011 Activer/désactiver les fils de commentaires | Raccourcis clavier

  • Alf Raza 21 h 49 min le 31 March 2011 Permalien | Réponse
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    On a quoi pour intéresser réellement ? 

    Des chiffres ahurissants : les vagues qui ont touché le nord-est des côtes japonaises lors du tsunami mesuraient au moins 23 mètres de haut et les zones qui ont été inondées s’élèvent à 400 kilomètres carrés au moins ! Les dernières estimations font état d’environ 12.250 habitations et constructions détruites, et voilà qu’à nouveau, dimanche dernier, le nord-est du Japon a une nouvelle fois éprouvé un séisme de magnitude 6,1. L’Asie est de plus en plus victime de séismes violents car deux forts séismes, dont l’un de magnitude 7 sur l‘échelle de Richter, on eu lieu dans l’est de la Birmanie près de la frontière thaïlandaise, dont le nord aurait été également touché. D’ailleurs, la secousse a été ressentie jusqu‘à Bangkok, où de grands édifices ont même vacillé. C’est à croire qu’une malédiction est en train de frapper cette région d’Asie. Comme pour conforter cette thèse, la zone touchée se trouve dans le Triangle d’or, une zone de collines très peu peuplée mais qui est le cœur même du trafic d’opium. Comme quoi, loin de l’intervention de l’homme, la nature se fait justice elle-même pour les exactions qui se perpètrent impunément.

    En Libye pourtant ce n’et pas le cas, les redresseurs de tort son bel et bien des humains. En appui aux insurgés libyens, la France et la Grande-Bretagne viennent d’appeler lundi les partisans de Mouammar Kadhafi à faire défection avant qu’il ne soit trop tard et à se joindre au « processus de transition démocratique » dans leur pays. Une fois encore, la promptitude de la communauté internationale, cette fois-ci représentée par les pays de la coalition, l’Onu, l’Union européenne, l’Union africaine, la Ligue arabe et l’Otan, à trancher et à agir est édifiant. L’argent et le pétrole à la clé, les enjeux se chiffrant en milliards de dollars ont motivés les uns et les autres à sévir. Ainsi, Londres fut le lieu pour décider des moyens à pour une aide d’urgence aux Libyens afin d’éviter un « désastre humanitaire ». Finalement, rien ne vaut une bonne guerre pour faire bouger les derrières des grandes puissances. La Grande Ile, avec ses richesses « hypothétiques » n’intéressera guère la communauté internationale, la laissant à elle-même, dériver au milieu de l’océan. Bien difficile d’intéresser du monde dans le contexte actuel sans avoir de quoi appâter les appétits…loin de produire, des cailloux restant toujours des cailloux.

     
  • Alf Raza 8 h 43 min le 30 March 2011 Permalien | Réponse
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    Et si on réveillait les morts ? 


    64ème anniversaire de l’insurrection du 29 mars 1947 contre la France. Un évènement qu’on a longtemps essayé d’effacer de la mémoire collective malagasy mais qui revient inexorablement à chaque jour anniversaire. C’est que malgré les morts et les dénigrements des colons sur la nature du soulèvement, les stigmates de la répression de cette période fatidique ont été gravés au fer rouge dans la mémoire de ceux qui ont subi les exactions des colons et de ses sbires, tirailleurs venus du continent noir, qui ont exécuté à tour de bras, humiliants les survivants nationalistes qui ne voulaient pourtant que la fin du joug colonialiste et le départ des colons de leur terre. Ces derniers temps, les polémiques qu’on soulève sur les tenants et aboutissants de ce soulèvement et la répression qui s’en suivi alimentent l’imaginaire des générations qui n’ont pas vécu cette tragédie. Il est plus que temps que les historiens développent et étalent au grand jour les résultats de leurs recherches sur le cours des évènements en ces temps là.

    Rendre publique les contenus des archives qui sont accessibles dans les archives nationales françaises, et d’ailleurs aussi pourquoi pas, à défaut de données d’archives conséquentes en terre malagasy : tel sera le devoir des historiens et chercheurs malagasy pour faire la lumière sur ce qui s’est réellement passé en ces jours sombres. Wikileaks a bien cartonné sur la toile, désarçonnant bien de gouvernements, les révélations embarrassantes ayant produit pas mal d’effet sur bon nombres de grandes puissances et qui continue de distiller son venin à coup de révélation. Le devoir de mémoire pour ces martyrs de 1947, ces insoumis qui ont été trahi, qui ont souffert, qui ont été humilié, qui sont mort et qui ont été dénigré aux yeux de leurs compatriotes de l’époque. Car les exactions qui ont été commise se doivent d’être étalées au grand jour sans tabou, sans fioriture, tout doit être mis à nu pour enfin arriver à panser les blessures, obtenir réparation car préjudice il ya eu… Car les morts sont bien morts, sans qu’ils puissent se compter entre eux, car ces grands-parents et parents sont morts et bien morts sans avoir pu justifier leurs actes, car ces martyrs sont morts et bien morts sans qu’ils puissent témoigner de ce qu’ils ont pu vivre et subir jusqu’à leurs trépas. Ils sont morts et bien morts dans l’humiliation sans espoir de réhabilitation, dans l’anonymat et le mépris… Si au moins on pouvait les réveiller pour témoigner…

     
  • Alf Raza 9 h 02 min le 28 March 2011 Permalien | Réponse
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    Alea jacta est… 

    « Il n’y aura plus de temps pour les négociations, on est arrivé au gouvernement d’union, place maintenant à l’organisation des élections » dixit Camille Vital. Eh bien voilà qui est dit ! Et ça claque tel un coup de fouet, un ordre en somme mais quoi d’étonnant à cela, le Premier Ministre n’est-il pas un militaire ? Mais qu’à cela ne tienne, le Général Camille Vital se bonifie avec le temps, avec un gouvernement qui a mis un temps de gestation relativement court, un record, le voilà déjà sur le pied de guerre pour affronter les grands paris de la transition. De toute manière, vu la composition de la nouvelle équipe, très peu ou prou d’effort pour remplir les rangs vu la présence de pas mal de vieux brisquards, faire du neuf avec du vieux en somme mis à part quelques nouvelles têtes qui ont eu des influences certaines sur le cours des évènements de ces derniers temps, mais également certaines inconnues du grand public qui auront à faire leurs preuves. Le sort en est jeté, on s’acheminera inexorablement vers des élections qu’importent les avis des nationaux et encore moins de la communauté internationale, la transition avancera vers la quatrième république.

    Reste à savoir si ces nouveaux nommés vont pouvoir s’en tenir à ce qui est coché dans la fameuse feuille de route, car au cours des différents interviews, on a pu remarquer que certains se voyaient déjà être investi de grandiose et rare sont ceux qui ont eu conscience du caractère transitoire de leur nomination. Car la feuille de route d’indiquer que : « Ce gouvernement de transition sera chargé de l’administration des affaires courantes du pays et la mise en place des conditions nécessaires pour des élections crédibles, justes et transparentes en coopération avec la communauté internationale (sic). Et en appui : « Ce gouvernement s’abstiendra de prendre de nouveaux engagements à long terme, ceux-ci ne relevant que de la compétence du futur gouvernement à l’issue des élections » (sic). Mais comme on sait, tout est relatif ici bas, la mesure de « l’engagement à long terme » ne sera pas la même pour tout le monde…assurément. Avec des élections à la clé, les tendances propagandistes, au frais des contribuables ne seront pas choses nouvelles et ne seront pas aisées à endiguer. Les premiers jugements à faire pour les membres de ce gouvernement seront d’abord cette bonne blague de déclaration de patrimoine qui a toujours fait figure d’épouvantail sans pour autant avoir été suivi par les élus, les nommés et tout ce s’en suivent à différentes époques de la vie de la grande ile. Alors, wait and see.

     
  • Alf Raza 11 h 10 min le 27 March 2011 Permalien | Réponse
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    Mais qui fait la loi à Analakely ? 

    Apparemment, la loi de la rue a repris le dessus à Analakely. Depuis que la CUA a décidé de rouvrir Analakely aux marchands en plein air, le désordre se la coule douce. Les vendeurs de voitures informels se sont accaparé à nouveau les parkings des arcades tout au long de l’avenue. Autant ne plus parler de la pratique « intelligente » de certains opérateurs illicites qui se sont établi des « lieux de travail » dans leurs voitures : ventes d’aliments ou de vêtements, négoces en tout genre allant de l’or en passant par les devises ainsi que les pierres précieuses, décodage et vente de téléphones portables, les taxiphones qu’on retrouve tous les 10mètres complètant le tableau. Même le dimanche, Analakely « le marché » reprend subrepticement ses droits d’antan pour être truster sur les trottoirs et la chaussée, bouchant la voie sur un long tronçon par la même occasion. Décidément, les policiers des marchés, ces sbires de la CUA sont rentrés dans le folklore de la capitale par la grande porte : ils font désormais partie du paysage avec leurs uniformes qui détonnent mais qui sont devenus familiers, juchés sur les camions bennes à l’affut du moindre top pour une partie de cache-cache et de course-poursuite avec les marchands ambulants.

    Finalement, la loi de la rue est la plus forte dans la capitale, les opérateurs ambulants de l’informels, à coup sur illicites, se font les dents sur le dos des opérateurs qui ont pignon sur rue, de bons « contribuables » qui payent leurs impôts donc, se permettant de menacer verbalement et intimidant les employés de ces établissements qui ne demandent qu’à pouvoir exercer en tout quiétude sans être dérangé par des opérateurs véreux qui ne payent même pas d’impôts et qui les concurrencent impunément. Le comble c’est l’absence même de patrouille de police qui pourrait bien sillonner l’avenue de l’Indépendance pour sécuriser les établissements et les usagers. Et dire que l’on se plie en quatre actuellement pour attirer les touristes, des pourvoyeurs de devises, alors qu’on n’est même pas foutue de nettoyer le centre ville, pourtant plein de commerces et d’hôtels, des sans-sues qui dénaturent la qualité attractive des lieux. Franchement, actuellement, la qualité de l’Avenue de l’Indépendance laisse vraiment à désirer, crachant sur celle du nouvel Hôtel de Ville censé devenir un joyau mais qui est malheureusement noyé dans la crasse ambiante qui s’incruste et qui s‘incruste…

     
  • Alf Raza 8 h 48 min le 25 March 2011 Permalien | Réponse
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    Il est plus que temps d’arrêter l’hémorragie 

    Il est plus que temps de démystifier cet Eldorado, ce Liban si lointain et si inaccessible, qu’on fait tant miroiter aux yeux des travailleurs malagasy qui lorgnent depuis quelques temps vers d’autres horizons, d’autres pays au-delà des mers. Par nécessité plus que par recherche d’évasion, les jeunes, et parfois des moins jeunes, succombent aux charmes des recruteurs à la solde des agences de placement installés au pays des Cèdres. Il faut comprendre que les malagasy ne sont pas les seuls en lice dans cette course au travail en terre libanaise. Human Rights Watch a déjà tiré la sonnette d’alarme sur les mauvaises conditions de travail de ces travailleuses immigrées à Beyrouth : « le nombre de ces employées avoisine les 200 000 au Liban, pays d’environ 4 millions d’habitants. Originaires du Sri Lanka, des Philippines, du Népal et plus récemment du continent africain, elles forment une main-d’œuvre bon marché aux conditions précaires. Confiscation de passeport, non-paiement de salaire, travail à outrance, violences verbales et physiques… leur sort ressemble parfois à de l’esclavage moderne » (sic).

    En fait, les employeurs de ces employées de maison sont des familles libanaises aisées, le gotha même de la société libanaise, elles en emploient parfois plusieurs. Les « petites bonnes » sont vouées à des tâches dont elles ignorent même l’existence : elles promènent le chien, poussent le Caddie, s’occupent des vielles personnes incontinentes, font le service dans plusieurs foyers à la suite… Le mythe d’un travail facile et bien rémunéré est surfait, le trafic des personnes au Liban pèse sur la société libanaise qui depuis la fin des affrontements militaires, en 1990, a ouvert ses portes aux travailleurs étrangers et notamment au personnel de maison, essentiellement des femmes venues de pays en situations de pauvreté. Malheureusement, ces femmes dépendent totalement de leurs employeurs et ces derniers ne se privent pas de les maltraiter et abuser d’elles en toute impunité, parce qu’en toute discrétion calfeutré dans leurs domiciles car les autorités sont récalcitrantes à enquêter dans les maisons, considérées comme des espaces privés et non comme des lieux de travail ! Alors, il faut prendre conscience qu’autre pays autres mœurs ! Il est plus que temps d’arrêter le flux migratoire vers le Liban et avancer des solutions de rechanges solides et pérennes pour ces femmes dans le besoins !arrivée à Ivato des rapatriéesAccueil d'une équipe sanitaire

     
  • Alf Raza 12 h 02 min le 24 March 2011 Permalien | Réponse
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    Travail au Liban : un marché de dupe ! 

    Le choc des cultures a toujours été de tout temps source de problème à partir du moment où il y a des flux migratoires allant d’un pays à un autre. Que ce soit en Europe, en Afrique ou en Asie, et à plus forte raison au Moyen-Orient, l’immigration de travailleurs venant d’un pays peu développé vers un pays considéré comme riche fait généralement naitre un malaise et des dissensions entre la population d’accueil et les travailleurs immigrés. En deux décennies, sans qu’on ait des données fiables s’y référant, Madagascar a fourni de la main d’ouvre à tour de bras pour différents horizons. Que ce soit pour l’Ile Maurice ou pour le Liban, les flux sont basés sur de la main d’ouvre « bon marché ». Généralement, les emplois que ces pays offrent ne nécessitent pas forcément de grandes qualifications, donnant de faux espoirs aux postulants, majoritairement des femmes, qui flashent sur des offres habillement mirobolants et qui pourtant à la clé se révèlent être des pièges terribles qui les entrainent dans des spirales sans fin les mettant à la merci des agences recruteurs et des employeurs sans scrupules.

    Ainsi, les malheureuses travailleuses malagasy qui viennent de rentrer hier de Beyrouth à bord d’un avion de la compagnie nationale Air Madagascar spécialement affrété pour les évacuer ont pu souffler après avoir subit les affres du monde du « travail de maison » au Liban. Elles ont expérimenté à leurs dépend les faces cachées du choc des cultures. Comment cela aurait-il pu en être autrement quand les recruteurs à Madagascar ne se donnent même pas la peine de choisir des femmes qui maitrisent ou parlent la langue de Molière ? Car au fil des histoires que content ces malheureuses, l’incompréhension due à la barrière des langues est la première source de dissension entre employeur et employé, et certains employeurs n’ont pas hésité à en venir aux mains pour se faire comprendre. Mais la base même de leurs mésaventures réside dans le contenu de leur contrat, contrat basé sur un marché de dupe profitant de la précarité pécuniaire et de la crédulité des prétendantes. Car comment peut-on penser aller travailler à plus de 6.000 kilomètres de chez soi pour 150 dollars par mois ? Et ce avec des clauses aberrantes les obligeants à payer leur titre de transport, pays une assurance, s’engager pour quelques années au service d’une agence de placement au Liban qui se soucient fort peu du bien être de ces employés ?

     
  • Alf Raza 8 h 19 min le 23 March 2011 Permalien | Réponse
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    Laisser le temps eu temps 

    Les situations de crise, il en existe des tas à travers le monde avec des hauts et des bas qui diffèrent de pays en pays, d’une région à une autre. Mais une des caractéristiques de ce nouveau millénaire est la persistance dans la durée dans divers point du globe. De la Somalie à la Côte d’Ivoire en passant par La Grande Ile, le Soudan ou le Niger, la longue durée des transitions se démarquent pour devenir des faits saillants rarement résolus. Avec ce vent de « libération » qui a soufflé dans les pays arabes, de nouveaux venus se sont greffés à la liste, déjà longue, des pays « à problèmes ». Ce qui se passe en Libye avec l’intervention de la coalition des forces des Nations Unies n’est pas pour arranger les choses, loin de là. Bien que l’opération de la coalition ne soit actuellement axée que sur des frappes ne nécessitant aucun engagement humain au sol, avec la détermination des américains pour dégager Kadhafi, le maintient de la pression dans la durée n’est nullement à écarter. Au Yémen également, Ali Adballah Saleh commence à vaciller avec les dirigeants de l’armée qui se désolidarise de l’entêtement que dont fait preuve leur président. Toujours est-il que dans ces cas cités, et dans bien d’autres aussi d’ailleurs, le temps s’écoule sans pour autant apporter plus d’éclaircie.

    Pour sa part, la Grande Ile entre inexorablement vers une ère conduisant à la poursuite de la présente transition, et ce malgré la lettre N°79-HCC/G de la Haute Cour Constitutionnelle du 18 mars 2011 instituant Andry Nirina Rajoelina comme Président de la République pour une durée maximum de 24 mois. Le caractère transitoire est toujours là quoiqu’on puisse dire ou écrire, les réelles institutions de la quatrième République tardant à venir avec les mélimélos politiques qui se jouent actuellement. Il est clair que la contre-offensive des trois mouvances parties en croisade sur le grand continent, notamment en Afrique du Sud, en Zambie et au Botswana brouillera encore plus les cartes pour la SADC et par ricochet pour communauté internationale. Avec ces données inintelligibles, le malagasy lambda de se dire qu’il en aura encore pour …deux ans au moins pour voir le bout de cet imbroglio politique. En tout cas à la vitesse où vont les choses, il est peu probable que le moindre chronogramme puisse être respecté à la lettre, le temps principal adversaire, fera inexorablement son travail, mais faudrait-il compter là-dessus et laisser le temps au temps ? Sombre perspective en l’état actuel de la Nation!

     
  • Alf Raza 23 h 04 min le 22 March 2011 Permalien | Réponse
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    Ce pays des cèdres tant envié et tant… honni… 

    Maintes et maintes fois, les feuilles de choux de la Grande Ile ont relayé les péripéties et les misères travailleuses malagasy au Liban. Autant ne plus remuer le couteau dans la plaie: nombreuses sont les filles victimes d’exactions de la part de leurs patrons libanais et qui sont rentrées au pays au bord de la folie si ce n’est les pieds devant ! Au début de la transition il y a bien eu une mission qui s’est déplacée au pays des cèdres sans pour autant arriver à soulager les souffrances des travailleuses ni restreindre le flux de travailleuses qui partaient pour le Liban, ce Liban que ces dernières n’avaient aucunes connaissances si ce n’est que c’est mentionné dans la … Bible et au mieux que c’est quelque part au nord de la Grande Ile, un point sur la carte… Ni la langue, ni la culture, ni les mœurs, ni le passé de ce pays, censé devenir leur pays d’accueil, ne les ont empêchés à s’y rendre poussé par le besoin. Mais la misère étant, les recruteurs n’ont eu aucun scrupule à les appâter avec des salaires à peine un peu au-dessus du minima malagasy. Des salaires d’ailleurs que ces malheureuses ont eu du mal à percevoir et en général furent sources de malheur pour ces …malheureuses.

    Dans un sursaut d’humanisme peut-être, le pouvoir en place a enfin décidé d’affréter un avion spécial pour assurer le rapatriement d’unes partie de ces travailleuses malagasy qui ont été victimes d’exactions de la part de leurs employeurs. Un avion d’Air Madagascar partira ce jour vers le pays des cèdres pour rapatrier ces « victimes ». Un peu sur le tard mais à saluer quand même, autant se rabattre à dire que « mieux vaut tard que jamais » ? Pourtant tout reste à faire car selon les dernières informations, au moins 650 femmes ont déposé leur demande pour rentrer au pays, il faudrait alors organiser plusieurs voyages pour arriver à résorber le tout. Le grand hic dans toute cette histoire : nombreuses sont celles qui sont devenues sans papiers, les leurs ayant été confisqués par leurs patrons. Ce qui poserait très certainement problème au niveau des formalités aux frontières à l’embarquement sauf extrême dextérité des autorités malagasy au pouvoir, et la bonne diligence des émissaires sur place envoyés pour y remédier. En dernier recours surement, le consulat malagasy ainsi que la maison du Caritas au Liban se dressent en dernier rempart pour ces malheureuses exilées volontaires en perdition.

     
  • Alf Raza 10 h 09 min le 21 March 2011 Permalien | Réponse
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    Incha’ Allah 

    Quelque part, dans le grand paysage économique et financier mondial, une institution s’est imposée telle une hydre sur les pays en difficulté financière de la planète. La Banque mondiale, car c’est d’elle dont on parle, a encore réitéré la poursuite de la suspension d’une majeure partie de ses activités à Madagascar en attendant le retour à l’ordre constitutionnel et à la reconnaissance internationale (sic). Et pourtant, récemment, lors d’une conférence au Centre d’étude diplomatique et stratégique, Adolfo Brizzi, country Manager de la Banque mondiale, a déclaré que cette dernière est satisfaite de la gestion macroéconomique de la Grande Ile malgré la situation de crise qu’elle traverse (sic). Les économistes ne cessent pourtant de bassiner avec des chiffres qui pourraient faire tourner de l’œil, il y a de quoi pourtant si on se fie à l’assertion selon laquelle 75% du budget d’investissement à Madagascar proviennent des aides extérieures. Etrangement, cette hydre qui « prête » près de 250 millions de dollars par an débloque quand même la moitié pour des projets environnementaux et humanitaires ont bénéficié de décaissement malgré le supposé gel de financement, quel paradoxe. Il faudrait alors comprendre que les reste n’est que de la broutille ? Alors à quoi bon insister, ça fera de l’argent en moins à rendre…avec les intérêts !

    La reconduction du général Camille Vital, nommé en décembre 2009 et qui a démissionné de son poste le 10 mars dernier, pour respecter la feuille de route paraphée par des partis et des groupements politiques malagasy apporterait-elle une réelle caution pour la reprise d’éventuel financement ? Si besoin de financement il y a, d’autant que sans être réellement palpable et se déclarer comme tel, l’aboutissement des grands projets miniers dans la Grande Ile s’avance subrepticement vers la phase de production d’ici peu, reste à renégocier correctement les répartitions des usufruits. Les financements extérieurs pourront alors être jetés aux oubliettes d’autant qu’on s’est forgé le caractère à gérer sans, où pour moitié, alors bientôt cette autre moitié…pschitt ! Mais au bout de l’histoire, il ne manquerait plus qu’une entité ne vienne alors se targuer d’avoir soutenu la Grande Ile dans le marasme où elle a été plongée. Il ne faut pas se leurrer : un prêteur reste un prêteur qui que puisse être le bénéficiaire du prêt, à moins que pour faire bonne figure, dans sa grande mansuétude, l’envie ne lui prenne d’effacer définitivement toutes les dettes contractées… incha’ Allah.

     
  • Alf Raza 10 h 23 min le 19 March 2011 Permalien | Réponse
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    Si Léonardo le dit… 

    Dernièrement, Léonardo Simao a avancé que la nomination du PM de consensus, le Général Camille Vital, semble être conforme à la feuille de route, arguant qu’il ne s’agit pas de personne mais de principe (sic). Partant de cette assertion, on pourrait extrapoler que le reste de la communauté internationale se rangera du côté de ce « principe » et les malagasy devront se félicité très prochainement de la fin de crise tant attendu. Par association d’idée également, il n’y a pas à stresser sur la sortie des noms des futurs ministres, le principe étant acquis, le reste ne sera plus que pure formalité. Autant passer à autre chose, car on ne peut être à une « étrangeté » près avec la communauté internationale. Rien qu’avec la Libye et le conflit interne qui y sévit, les tergiversations puis le récent revirement du conseil de sécurité de l’ONU est caractéristiques des paradoxes diplomatiques que peut entretenir cette communauté internationale tant honnie par les uns mais vénérée par les autres.

    Les Nations unies viennent en effet d’autoriser jeudi soir le recours à la force contre l’armée de Mouammar Kadhafi, permettant ainsi d’opérer à des frappes aériennes en Libye. De surcroit, des opérations militaires pourraient être lancées sous la houlette de la France, le Royaume-Uni, les Etats-Unis ainsi que de plusieurs pays arabes. En pareil cas, un vote est fait, vote qui s’est soldé par dix voix pour et cinq abstentions, dont celle de la Chine, de la Russie et de l’Allemagne. Abstention sans utilisation du droit de véto, ce qui revient à conclure à un acquiescement déguisé en clair. Finalement les dés sont jetés pour la Libye car le Conseil de sécurité des Nations unies s’est prononcé pour l’instauration d’une zone d’exclusion dans le ciel libyen, une décision qui va dans le sens des souhaits des insurgés. La voie est donc ouverte à des actions militaires pour assurer la protection des populations civiles face à l’armée de Kadhafi père et fils, le Conseil de sécurité des Nations unies ayant également autorisé dans sa grande largesse « toutes les mesures nécessaires » pour y parvenir. Cela voudrait-il signifier que c’est la fin des haricots pour le clan Kadhafi ? Wait and see, car le vieux renard du désert a plus d’un tour dans son sac et jusqu’ici il a fait preuve de ressources extraordinaires pour se ressaisir et inverser la vapeur jusqu’à repousser ses assaillants malgré tout. Alors quid du maitre de « la tempête du désert » ?

     
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