Mises à jour de septembre, 2010 Activer/désactiver les fils de commentaires | Raccourcis clavier

  • Alf Raza 10 h 34 min le 30 September 2010 Permalien | Réponse
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    Fitiavana – Tanindrazana – Fandrosoana 

    Par le peuple et...pour le peuple?

    Voilà qu’un pan du voile mystérieux de la future constitution à approuver est soulevé. Une fois de plus, la devise de la république de Madagasikara change de contenu, et bien qu’elle ne soit pas encore adoptée en referendum, elle soulève déjà une polémique qui ne sera pas débattu dans ces lignes. En cinquante ans, Madagasikara s’est vu changer plusieurs fois de devise, les malagasy n’ont jamais été fidèles, le « Tia vao »( qui n’aime que ce qui est neuf) caractérise la légèreté qui entretien la vie du malagasy lambda.
    Bien évidement, le sempiternel « le roi est mort, vive le roi » est une seconde devise depuis la nuit des temps pour les natifs de l’Ile Rouge. Dans la succession des partis politiques ayant été au pouvoir, nombreux sont ceux qui ont louvoyé de parti en parti sans aucun scrupule ni regret d’aucune sorte, partant du parti PSD, au parti AREMA, en passant par les Hery Velona, et autres TIM pour épouser la cause TGV tout naturellement.
    L’insularité pourrait peut-être tout excuser? Pas si sûr! Les malagasy sont connu pour être des « palabreurs » de première, le fameux « Avia hiaraka hitapatapaka ahitra »( venez couper des brindilles ensembles) est assez révélateur, les anciens s’accroupissant ou s’asseyant pour palabrer ensemble, tout en cassant des brindilles ou de l’herbe avec les mains jetant les morceaux devant eux ou un peu partout. Bien rares sont les décisions qui en ressortent, toutes les idées qui s’y émergent s’éparpillant dans le vent telles les brindilles… Même pour un seul but, demander la main d’une fille, pourrait encore demander des heures et des jours dans certaines régions, avec les joutes verbales de « kabary » que s’échangeraient les deux familles. Alors, quand on le prend de vitesse, le malagasy reste sans voix, et comme on sait « qui ne dit mot…consent », il est mis devant le fait accompli, dépassé par les évènements.
    Mais qu’à cela ne tienne, le malagasy a la peau dure, tel l’expression « mafy aina ny kisoa gasy »( le porc malagasy est un solide) traversant les différentes républiques, changeant de maxime, de devise sans pouvoir quitter le navire et résistant contre vents et marées, restant stoïque. Un stoïcisme exacerbant , certes mais qui se dresse comme une carapace le protégeant contre les vicissitudes du temps et des aléas de la vie.

     
  • Alf Raza 11 h 26 min le 29 September 2010 Permalien | Réponse
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    PM, un siège pas si éjectable que ça 

    L’AVI premier acteur de l’exécutif de la transition ? Un scénario inédit, hors des sentiers battus habituellement empruntés par les tenants du pouvoir mais qui tiendrait quand même la route pour faire taire ces loups affamés de la politique qui hurlent à la lune. Avec un tel choix, les prétendants qui exercent des pressions dans les hautes sphères risquent fort d’être bottés en touche. Bien que l’UDR et le TGV aient proposé le Général Camille Vital, en bonne position, dans un esprit de continuité, le vent du changement semble vouloir souffler à tout prix malgré les « pare-vents » qui se dressent inexorablement ici et là.

    Dans un souci de transparence concernant les affaires de l’Etat, notamment se rapportant à la conférence dite nationale qui s’est déroulée à Ivato, le parti vert Hasin’i Madagasikara demande une publication officielle et intégrale des résolutions assortie d’une liste des participants ainsi que les résultats des votes qui s’y sont déroulés. Une autre paire de manche pour les « organisateurs » de la dite conférence qui, bien que ce soit une première, n’auront jamais pensé à produire pareils documents. En tout cas, le parti vert Hasin’i Madagasikara vient de toucher à une grande plaie depuis longtemps laissée à l’air et sans soin d’aucune sorte. Avec les technologies actuelles, il serait étonnant que cette demande ne soit honorée avec célérité. Car autant la fusion et la synthèse des résultats de cette conférence s’est faite en un éclair avec les conclusions de la CCC, autant pondre pareils publications pourrait s’avérer ardu.

    Mais qu’à cela ne tienne, on est à la veille de 45 jours de très haute tension politique, une période de campagne pour développer les point forts de la future Constitution qui régira la IVème République, sur fond de possible boycott des sympathisants des trois mouvances.

    Dans pareille situation délétère, Pierre Van Den Boogaerde, le représentant du FMI à Madagascar, a choisi de quitter Madagascar vers la fin du mois octobre sans qu’il y ait volonté de remplacement de la part de cette institution, du moins jusqu’à l’issue de la crise actuelle. D’autant que l’organisation d’une conférence nationale-bis par la CNOSC flouera les donnes au-delà de toute rationalité et de cohérence. En tout cas, la IVème République, si elle voit le jour à l’issue de cette cacophonie, risque fort de naître avec un pied-bot, ayant été « conçue » sous des pluies de…coups.

     
  • Alf Raza 10 h 07 min le 28 September 2010 Permalien | Réponse
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    la messe est dite ! 

    Il semblerait que la messe est dite ! Le référendum aura donc lieu le 17 novembre prochain, les membres du Conseil Consultatif auront à sensibiliser la population sur les tenants et aboutissants de la Constitution qui a été concoctée. Normalement, la campagne électorale débutera le 3 octobre prochain à Madagascar. Grosso modo, la Constitution à soumettre en référendum prévoit la mise en place de nouvelles institutions : le Cercle de Prévention du Fihavanana (CPF), le Haut Conseil pour la Défense et la Sécurité Nationale (HCDSN), le Haut Conseil de la Police et le Haut Conseil pour la Défense de la Démocratie et de l’Etat de Droit. Dans un esprit de continuité dans la tenue des élections présidentielles , les élections communales anticipées pour le mois de décembre 2010 ont été décidées au pied levé.

    Il va falloir être patient pour avoir l’integralité du contenu de ce fameux projet de constitution composé de 150 articles. En tout cas, les brides d’informations qui tombent ici et là donnent ces avant-goûts , agrémentés par la non révisablilités pendant 10 ans. Le projet présente par ailleurs la modification de l’âge minimum requis pour être candidat à la présidence de la République à 35 ans. Une grande opportunité pour les jeunes loups qui se sont trouvés une vocation dans la politique, mais une aubaine également pour le président actuel de la trasition qui n’attend plus qu’un plébiscite pour conforter l’ensemble des actions entreprises et briguer un mandat pour assurer la continuité des multiples projets déjà mis sur les rails durant la transition pour ne citer que la refection de la nationale 44, les travaux de réhabilitation de la RN 35 reliant Mahabo et Morondava, le lifting d’Antsonjobe…

    Un grand pari en tout cas pour arriver à toucher l’ensemble des électeurs en un laps de temps relativement court, des électeurs qui sont loin d’être des ignares selon le Pasteur Ramino Paul, donc aptes à tout digérer en intégralité les 150 articles dans les délais impartis. D’ailleurs, la population, ces temps derniers, s’est résignée à aller au plus court dans la résolution de leurs problèmes : à l’instar des habitants de la région Sud qui optent pour les feux de brousse pour éloigner les criquets qui menacent de les envahir à défaut d’autres moyens radicaux et efficaces. Les grèves entreprises par le Personnel administratif et technique (PAT) de l’Université d’Antananarivo et le Syndicat des Magistrats de Madagascar n’y changeront rien.

     
  • Alf Raza 17 h 12 min le 27 September 2010 Permalien | Réponse
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    Tout baigne, on n’a pas à s’en faire 

    Selon les autorités en charge de la sécurité publique à Madagascar, l’insécurité est un fait entretenu par les presses et les médias, mais que dans le fond il n’y pas de quoi faire un plat. Rien d’alarmant donc car on est dans une bonne moyenne en matière de criminalité par rapport aux grandes agglomérations à travers le monde, et qu’ailleurs …il y a pire. D’ailleurs, elles ont avancées que des déstabilisateurs s’amusent à faire peur aux gens pour entretenir un sentiment d’insécurité parmi la population. On ne demande qu’à croire, mais par moment les faits rattrapent au galop pour replonger dans ces sensations d’instabilité et d’insécurité latentes.

    En tout cas, si on pousuit la logique des autorités, la banque MCB Majunga a tout simplement joué de la malchance ! Avoir été la cible d’un braquage en début de soirée du vendredi avec 200 millions d’ariary de subtilisé, c’est la poisse assurément ! Un vendredi joli de surcroit ! D’autant que les braqueurs ont pris en otage le directeur d’agence, le pauvre ! Ce n’était pas jour apparemment !

    Une bonne chose pourtant, les déclaration du ministre concerné sur la décision de laisser à la police communale le soin de réguler la circulation en réaction aux sauts d’humeur de la population du côté des 67 ha qui avait failli tourner à l’émeute. Cela leur permettrait de se focaliser et se mobiliser pour assurer au maximum la sécurité des biens et des personnes dans le pays, au moins la police municipale aura les coudées franches pour agir en lieu et place, réguler et sévir pour la bonne gestion de la circulation dans la ville, et pourquoi pas dans la gestion de la cité tout court par le truchement de la commune leur employeur ?

    Mais quoiqu’il en soit, le Syndicat des Magistrats de Madagascar (SMM) vient d’achever leur assemblée générale. Les magistrats membres du syndicat ont décidé d’entamer une grève générale, sans service minimum du 27 au 29 septembre. Ce mouvement se rapporte à la revendication de leurs indemnités, notamment celles prévues par le statut particulier des magistrats adopté en décembre 2007, rien que ça ! Ils ont bien choisi le moment, à une période cruciale où les croisées des chemins pour le pouvoir en place donnent du fil à retordre pour tout le monde, gouvernants comme gouvernés. Encore une brèche à colmater d’urgence sur ce grand navire à la dérive qu’est Madagasikara.

     
  • Alf Raza 9 h 35 min le 25 September 2010 Permalien | Réponse
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    Quand facebook tousse… 

    Les accros à Facebook, et insomniaques par la même occasion, l’on peut-être remarqué ou du moins se sont énervé en la subissant. Jeudi soir, ce réseau social a subi ses pires dysfonctionnements depuis sa création. Une panne. Durant deux heures et demie, le site est resté quasi-inaccessible. Ceux qui ont pu se connecter l’on fait surement de manière tout à fait temporaire, voire au ralenti.

    Un « plantage » monstre provoqué par un nouveau système automatique censé vérifier la bonne configuration de chaque client accédant au site. Des bugs dans le paramétrage ont déclenché un afflux de requêtes sur les serveurs, contraignant Facebook à interrompre le trafic avant de le rétablir progressivement affolant du coup les usagers les poussant à chercher à obtenir de nouveaux réglages, entraînant d’autres afflux de requêtes. Aux alentours de minuit, le trafic vers Facebook s’est rapidement dégradé pour devenir quasi nul.

    Victime de son succès avec 500 millions d’utilisateurs dans le monde, Facebook rencontre des problèmes techniques dans ses paramétrages, sans toutefois écorner sa réputation : selon des données d’AlertSite publiées en début d’année, il a répondu à 97% des connexions en 2009, en moyenne plus vite que YouTube, Twitter et MySpace(sic).

    Les jeunes à Madagascar sont de plus en plus devenus des inconditionnels de ce site, il n’est pas rare de trouver dans les cybercafés des jeunes les yeux rivés sur l’écran avec facebook comme site de prédilection. De grands aficionados sont mêmes comme scotchés à leur terminal à l’affut des moindres commentaires sur son mur…sur le mur des autres … sur le site tout entier. D’ailleurs, ce site communautaire est devenu comme une bouée salutaire pour pas mal de gens les aidant à se « connecter » rapidement entre eux qu’ils soient à quelques encablures ou à milles lieux d’écart. On assiste même à une mutation de son utilisation, laissant libre cour à des inspirations des plus incongrues. Sa vocation de partage est devenu son capital, permettant de s’organiser, d’organiser des évènements à moindre coût mais à vitesse grand …V. Avec son succès, les rumeurs indiqueraient que le réseau social projetterait de sortir un smartphone, un « facebook phone » en quelque sorte. Il est clair que facebook ne construirait pas lui-même son téléphone mobile mais en développerait simplement le moteur comme Google l’a fait avec Android. D’ailleurs, malin comme il est, le créateur de ce site serait plus intéressé par les revenus d’un magasin d’applications que dans la vente d’un téléphone « facebook ».

     
  • Alf Raza 7 h 42 min le 24 September 2010 Permalien | Réponse
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    La main sur le buzzer 

    Madagascar est en passe de tourner le dos à bon nombre de choses, abandonner des pratiques quasi-séculaires, en épouser de nouvelles, un peu à contre-pieds de ce que les observateurs extérieurs attendaient, mais qui, cahin-caha passent quand même, bien que ne respectant pas un calendrier bien défini. Ainsi, la décision du régime transitoire de convoquer les électeurs aux urnes le 20 décembre prochain pour les communales est des plus marquants dans ces soubresauts de lucidité, quoique prenant tout le monde au dépourvu. Au moins ces consultations auront le mérite de jouer tel un sas pour laisser apparaitre les « vrais » parti politique qui on réellement de l’audience.

    Au chapitre des mairies, le rétablissement du « zoma » envisagé par la CUA est des plus louables mais sera surement en butte avec des éléments dont elle n’a jamais pu avoir l’ascendant jusqu’à maintenant, les marchands de rues qui resteront une épine sous le pied pour l’équipe de la commune d’Antananarivo actuelle. D’ailleurs Edgar Razafindravahy, Président de la Délégation Spéciale d’Antananarivo, de souligner que tant que ces derniers ne seront pas éradiqués ou recasés, il lui serait difficile de réaliser ce projet.

    Ce sera encore un nouveau chamboulement dans le paysage urbain de la capitale qui est loin d’être mirobolant. Les bouchons à toutes heures de la journée dans les quartiers à grande fréquentation vont surement aller en s’empirant et aboutir à un capharnaüm des plus indescriptibles. Il vaut mieux ne pas parler des saletés qui sont hélas devenus le lot d’Analakely et de ses environs, car malgré l’existence des toilettes publics (encore en-deçà du raisonnable) ici et là, les gens continuent de se soulager tout le long de l’avenue de l’Indépendance sans scrupule aucun. Chose la plus surprenante, en général ce sont ceux qui y « travaillent » qui polluent le plus cet avenue : les vendeurs et autres démarcheurs, princes de l’informels.

    Dans tous les cas, le dernier trimestre de cette année 2010 s’avère être un trimestre charnière pour le pays. Des rendez-vous avec les urnes à faire dans un délai relativement cours, un défi organisationnel à relever, un temps minimal (si ce n’est amoindri) de réflexion pour l’électeur. Un peu comme ces jeux télévisés, les participants les mains sur les buzzers, à l’affut de la question qu’avancerait le maitre de jeu.

     
  • Alf Raza 19 h 48 min le 23 September 2010 Permalien | Réponse
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    Le sort qui s’acharne 

    De plus en plus, l’insécurité tend à se généraliser à Madagascar et monte crescendo en intensité. Récemment, l’Isalo a été le théâtre d’un attentat (contre l’environnement), il serait idiot de croire que le feu qui a embrasé le parc national soit fortuit. Dommage pour le parc car les premiers bilans de cet incendie font état de 6 500 hectares de surface brûlés. Encore un coup dur pour le tourisme, déjà handicapé, avec des dommages considérables sur le circuit « Malaso », ce labyrinthe naturel de l’Isalo que les voleurs de zébus utilisaient, traversant un site géologique dont les « Tsingy » de l’Isalo, la falaise « d’Ampasimaiky », le « Loup de l’Isalo » et le point de vue « Top » situé à 975m d’altitude.

    Les feux qui prennent ici et là, dans toute l’ile ne présagent rien de bon. Ils se font de plus en plus intense, de moins en moins espacés ! Même les feux de « quartier » tel cette maison à Besarety qui a brûlé et fut ravagée avant-hier prête à réfléchir. Loin de jouer les oiseaux de mauvais augures, il est tout à fait alarmant que chaque semaine livre son lot d’incendie, mais ça, pratiquement personne ne s’en soucie.

    Mais que ce soit à Madagascar ou ailleurs, la violence est omniprésente. Au-delà des mers, des violences et des exactions se font contre les natifs de la grande ile. Les expatriées subissent des sévices inimaginables au pays des Cèdres y laissant leurs vies pour certaines. Des victimes qui, en quittant l’Ile Rouge, n’auraient jamais imaginé rentrer au pays de leurs ancêtres les pieds devant ! Chaque expatrié ayant dans leur cœur un espoir d’un sort meilleur, mais hélas, le sort en a décidé autrement.

    Bien que ce soit dans un tout autre chapitre, le malagasy qui fut enlevé au Niger, Rakotoarilalao Jean Claude, semble s’être trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Le présumé groupe Aqmi n’ayant pas fait dans la dentelle, ne s’est pas donné la peine de dissocier employés d’AREVA français ou pas français, et s’est contenté de rafler sept personnes fissa-fissa, les confondants en un seul lot. Les malagasy qui s’exportent de plus en plus vers d’autres cieux, vers d’autres mers plus clémentes ont cette particularité de jouer profil bas là où ils se trouvent. Qu’ils soient hautement qualifiés ou de simples travailleurs, ils se fondent rapidement et facilement dans chaque communauté, chaque environnement où ils évoluent. Un peu à l’image des ces animaux endémiques du pays, les caméléons, qui se fondent littéralement dans le paysage où ils évoluent.

     
  • Alf Raza 1 h 15 min le 21 September 2010 Permalien | Réponse
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    La Chine, un géant aux pieds …agiles 

    La Chine, devenue une grande puissance est également un pays grand consommateur d’énergie. La voracité de la Chine en ressources est de plus en plus vive depuis son éveil et sa course effrénée vers un développement multisectoriel. Ses besoins en énergies fossiles se font de plus en plus pressants augmentant les pressions et les enjeux exercés dans différents continents du globe sur les ressources minières. La venue de la Chine sur le marché des extractions minières hors de son territoire a chamboulé les donnes géopolitiques, affolant les « petits » pays à fort potentiel minier et frustrant les anciennes puissances déjà présent sur les différents sites d’extraction à travers le monde. Les chinois se sont trouvé des méthodes rapides et efficaces, se souciant fort peu des orientations que peuvent avoir ces pays « miniers », pour s’octroyer les gisements qui les intéressent. Ils se font fort de s’accommoder de tout, du moment qu’on leur accorde le droit d’exploiter, prenant à contre-pied les pays occidentaux trop moralisateurs et exigeant vis-à-vis des régimes en place dans les pays miniers.

    Avec le fort potentiel de la Chine et sa capacité de financement très élevée, bon nombre de dirigeants de pays « pauvres » se voient devenir des nababs après un accord passé avec le géant chinois. Un pays tel le Niger, avec sa réserve énorme d’uranium entre dans un de ces stéréotypes. Il est fort à parier que d’ici cinq ans, une grande majorité de pays à fort capital minier auront des contrats d’exploitation avec la Chine.

    Selon l’Agence internationale pour l’énergie (AIE), les Chinois ont consommé en 2009 environ 2 252 milliards de tonnes d’équivalent pétrole, soit environ 4 % de plus que les Etats-Unis. De premier pollueur mondial, Pékin ambitionne de poursuivre une politique d’amélioration de l’efficacité énergétique et de diminuer son intensité carbonique (émissions mesurées par point de PIB) de 40 à 45 % en 2020 par rapport au niveau de 2005. Un changement de son mode de consommation s’impose de lui-même, un pied déjà dans le nucléaire l’oblige à avancer inexorablement vers une consommation de plus en plus accrue.

    Les donnes géopolitiques sont en train de changer, les dirigeants des pays pauvres à fort potentiel minier sont conscient qu’actuellement, ils peuvent se tourner vers d’autres interlocuteurs que ceux avec qui ils traitaient auparavant, et leurs opposants aussi d’ailleurs. Surtout que le nouvel interlocuteur n’est pas très regardant sur les orientations qu’ils puissent avoir, le top quoi !

     
  • Alf Raza 10 h 34 min le 20 September 2010 Permalien | Réponse
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    Des anecdotes à la pelle… 

    Anecdotique, tout simplement anecdotique ! Cet incident aux 67ha tournant autour d’une contravention intempestive contre un taxi-be de la ligne 183 est assez révélateur de l’atmosphère délétère qui pèse sur la vie des citoyens malagasy. Une petite étincelle et ça dégénère, et le pire c’est que cela abouti à la sortie de la grosse artillerie côté autorité ! La remise en question la légitimité du scrutin et de la méthodologie de vote lors de la conférence d’Ivato par parti Madagasikarantsika, qui s’est d’ailleurs retiré de l’assemblée plénière, est également caractéristique des relations houleuses dans le microcosme politique malagasy.

    Quelque part dans les rangs de l’armée, la rumeur cour qu’un tract incitant à la rébellion serait en train de circuler. Tract qui dénoncerait l’accumulation illégale de richesses par les dirigeants actuels ainsi que d’anciens hauts responsables au sein de l’armée, une information à ne pas prendre à la légère car qui plus que les militaires pourraient bien être au courant de ces enrichissements vu qu’ils sont actuellement « affectés » à assurer la sécurité de ces dirigeants et hauts responsables. Il n’est pas rare de trouver au détour d’une rue une habitation ou un local d’une société privée protégée par un ou deux gendarmes ou militaires en arme dans la capitale. C’est à croire que ces militaires sont payés pour assurer la sécurité d’un petit nombre de privilégiés au détriment des d’une large partie de la population toujours victimes des actes des « dahalo» et autres «malaso».

    Tout cela laisserait perplexe le malagasy lambda, le décalant de plus en plus de la réalité. Peut-être par un effet d’entrainement, les autorités malagasy se laissent déborder, dépassées par les évènements ? Le traitement du malagasy enlevé au Niger prêterait à sourire, l’ambassadeur de Madagascar au Sénégal, s’étant entretenu ce week-end avec les autorités du Niger, afin de trouver une solution, alors que les informations du côté français avancent déjà que les otages ont déjà quitté le territoire Nigérien pour se terrer du côté du Mali, dans le désert. C’est indubitablement hors des compétences du pouvoir au Niger.

    Mais bon, on n’en est pas à une incongruité près, à voir les deux membres du CCC, en la personne de Patrick Rajoelina et Joel Andriantsimbazovina, qui ont adressé une lettre ouverte au président de la HAT Andry Rajoelina dans laquelle ils posent la question d’une « constitution à huis clos? ». De quoi il en retourne exactement ? Cela reste à savoir mais cela jetterait une fois de plus le trouble dans cette grande mare de cacophonie.

     
  • Alf Raza 9 h 18 min le 18 September 2010 Permalien | Réponse
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    Areva, le buzz du nucléaire 

    L’enlèvement de cinq Français, un Togolais et un Malgache, pour l’essentiel des collaborateurs des groupes français Areva et Satom, dans la nuit de mercredi à jeudi dans le nord minier du Niger, dans la région d’Arlit à 1.000 kilomètres au nord-est de Niamey est en train de créer un buzz sur le net. L’absence de revendication laissant perplexe les autorités françaises sur l’identité des ravisseurs et la suite à donner à cet enlèvement. Ce rapt intervient moins de deux mois après l’exécution, le 22 juillet dernier de l’ingénieur français à la retraite Michel Germaneau, retenu en otage depuis le 20 avril 2010 dans le nord du Niger, par une cellule d’al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi).Le groupe nucléaire français Areva exploite deux mines d’uranium dans le nord du Niger et emploie 2 500 personnes au Niger, dont 50 expatriés, pour l’essentiel des Français.

    Depuis le coup d’état « constitutionnel » du président Mamadou Tandja, le 4 août2009, suivie de grandes manifestations et contestations, le Niger a changé sa face du tout au tout. Pas étonnant que le 18 février 2010, un coup d’État ait placé le président en état d’arrestation et qu’un Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD) y soit mis en place, sous la présidence de Salou Djibo, chef d’escadron de l’armée nigérienne et Mahamadou Danda comme Premier ministre.

    C’est dire qu’Areva n’est plus tellement en position de force face à la concurrence chinoise, de plus en plus pressante et particulièrement active dans l’uranium. Quand on sait que les chinois n’ont pas leurs pareils pour arriver à leurs fins en Afrique, tout évènement tournant autour des gisements « AREVA » est lourd de sens. D’autant qu’avec les actions des associations touareg et les ONG contre le groupe français AREVA, la porte est ouverte à une nouvelle redistribution des donnes. Les touaregs, qui réclament une répartition plus juste des revenus du secteur minier au Niger ne seront pas étrangers à ce coup. Le groupe français est régulièrement poursuivi en justice par des associations touareg et des ONG qui l’accusent d’atteintes à l’environnement et aux conditions de vie des populations locales. Quelque part, le retour du VRP de service d’’AREVA au Niger s’imposera de lui-même pour sauver son super contrat négocié en mars 2009. Moult supputations peuvent pointer leurs nez en l’absence de revendication sur cet enlèvement, il est fort à parier que la diplomatie française mettra le paquet pour un dénouement favorable, pressée de préserver ses intérêts en terre africaine.

     
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