Tromelin, trop loin… 

Voilà que les politiques se mêlent des réseaux sociaux sur le net. Deux frères ennemis, les deux Corées, s’y sont mis et s’affrontent sur Twitter. Formidable outil qu’est le net, beaucoup s’y lancent à corps perdu à y perdre le souffle ! Intitulé « Uriminzok » (notre peuple), le compte Twitter de la Corée du Nord a été lancé le 12 août, et compte déjà plus de 9 000 abonnés. Il est évident que ce profil a été dressé à titre de propagande ainsi de dénigrement, cela s’entend. Facebook vient aussi d’être mis à profit par la Corée du nord cette semaine pour sa campagne politique comme c’était le cas pour Youtube il y a un mois déjà.

Aux quatre coins du globe, les facéties des pays divisés frisent le ridicule dans ses manifestations au quotidien. Presque aux antipodes des deux Corées, et plus près de la Grande Ile, Les Comores continuent à pondre des scénarios rocambolesques sur l’avenir commun ou dissocié des iles comoriennes. Bien que Mayotte soit en passe de devenir le 101ème département français, ceux de l’Union des Comores ne désespèrent pas de voir un de ces quartes les iles des Comores réunies dans un même giron. Ainsi dernièrement, le président comorien Ahmed Abdallah Sambi, vient encore de proposer une idée saugrenue : une cogestion de l’île Mayotte.

Là où l’idée pourrait tenir son chemin toutefois c’est dans la pertinence d’une argumentation pour le moins originale : la France avait accepté une cogestion de l’île de Tromelin avec Maurice le 7 juin dernier. Pour jouer dans la logique, c’est une raison qui pourrait être tout à fait valable, quoiqu’irréaliste, pour garder le même principe avec Mayotte. Pareil considération ferait pâlir plus d’un malagasy nationaliste qui espère encore revendiquer les Iles Eparses, qui est en passe de devenir une cause perdue pour la diplomatie malagasy en déperdition depuis un certain temps.

Il est vrai que même la France se perd dans la gestion des cinq iles éparses, se trouvant à 175 kilomètres en direction de Madagascar, et à 280 kilomètres de l’autre côté, au Mozambique, ces iles sont quasi inhabitées mais d’une importance stratégique pour les intérêts français dans l’Océan Indien. Et voilà par interpolation, l’Union des Comores vient de remue le couteau dans la plaie pour la partie malagasy sur ce litige épineux irrésolu depuis des décennies sous plusieurs régimes successifs incapables d’avoir gain de causes sur l’appartenance de ces « cailloux oubliés» dans l’océan.