A quoi bon s’en faire? 

Finalement, Bp s’est décidé à changer son encombrant directeur général, lequel n’a cessé d`accumuler les bourdes lors de ses interventions et déclarations concernant la catastrophe écologique dont s`est fait champion dans les medias son équipe. Nul n’ignore que ce genre de catastrophe n’est pas seulement « l’apanage » du golfe du Mexique, un peu partout dans le monde où les exploitations offshores existent, notamment en Afrique, les explosions de puits sont monnaies courantes avec ses effets tout aussi désastreux sur l’écosystème. Proximité des Etats-Unis oblige, la couverture médiatique n’en fut que plus large, noblesse oblige !

Il est une chose de remercier un directeur de groupe et une autre de se refaire une honorabilité pour faire bonne figure et rassurer des actionnaires. Même destitue, un directeur de cette trempe peu toujours atterrir moelleusement avec son « parachute dore », tellement en aversion pour Sarkozy il fut un temps : un pactole comptant un bon million de dollars. Mal en a pris aux actions de BP qui chutent de plus en plus en dessous de la moitié de sa valeur d’avant la catastrophe : une descente aux enfers en somme. Autant de paradoxes qui alimentent les inégalités de l’économie de marché couplées a la mondialisation qui ne peut retenir un secret bien longtemps.

Mondialisation oblige, également, le sommet de l’union africaine en Ouganda a focalisé son attention sur un sujet propre à l’ile Rouge et qui n’est plus un secret pour personne. Paix et sécurité durable, de vains mots ou de vrais leitmotivs ? Cela reste a voir avec les remous dans nombre de pays africains, instaurant des instabilités quasi-permanentes favorisant l’éclosion de courant de pirateries écumant les mers de l’Océan Indien. Un souci, sinon plus, une épine au pied pour l’union africaine qui est complètement démunie face aux méfaits des pirates somaliens.

Madagascar fut mis au centre des débats avec un souhait de trouver une solution. Le verbiage a été pourtant des plus « diplomatiques », ne s’engageant en rien mais voulant beaucoup. Finalement, les malagasy se retrouvent seul sur leur bateau, au creux des vagues, charges à eux de se débrouiller pour voguer vers une issue, qui somme toute devrait forcement passer par des élections. Au-delà des « blablas » et autres exercices de style, la crise politique est enfin réduit a un niveau local, un ras le bol commence a poindre au niveau international, car sans issue probante, l’on avance subrepticement vers une transition définitive a l’instar de la Cote d’Ivoire qui, finalement, s’en est accommodée tant bien que mal. Mais tout compte fait, sans trouble ni contestation violente, la situation ne tendrait-elle pas vers une « normalité » ? Alors, à quoi bon s’en faire ? Restons-en là !